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27 juin 2025À l’aube d’une nouvelle ère, le Parc Saint Paul s’apprête à relever d’importants défis sous la direction de Géraud Visinoni. Après une reprise par le groupe Looping, le parc régional emblématique de l’Oise entame une transformation majeure, entre renforcement de la sécurité, modernisation des infrastructures et réflexion sur son identité. Dans cette interview exclusive, Géraud Visinoni revient sur son parcours, les ambitions du groupe, les choix stratégiques opérés dès la saison 2025 et partage sa vision pour l’avenir du parc. Plongée dans les coulisses d’un parc en pleine mutation, où passion, sécurité et expérience visiteur sont au cœur des priorités.

1. Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots votre parcours professionnel ainsi que les motivations qui vous ont poussé à prendre la direction du Parc Saint Paul ?
Je suis ingénieur process de formation et j’ai un attrait prononcé pour la sécurité depuis ma première expérience dans la police scientifique lors de mon service militaire. J’ai ensuite suivi un master en sécurité industrielle et environnement. Cette formation a été mise à profit dès mon premier emploi dans le secteur des assurances, où je m’occupais de la prévention des risques, et plus particulièrement de celui de l’incendie.
Vers l’âge de trente ans, j’ai eu l’opportunité d’être embauché à Disneyland Paris, où j’ai eu la chance de manager une équipe et de créer un service de sécurité du travail. Ensuite, j’ai évolué assez rapidement pour devenir directeur adjoint en charge de la sécurité, des programmes d’amélioration de la sécurité des visiteurs, puis, rapidement, du food safety et du management de l’environnement durant 7 à 8 ans. En parallèle de mes fonctions, j’étais duty manager des parcs Disney, avec de nombreuses situations de crise à gérer, car nous étions post-11 septembre 2001 et tout le monde était en alerte.
Après moins de 10 ans au sein du groupe, je l’ai quitté afin de reprendre mes études et de faire un MBA. De là, le groupe Elior m’a proposé de prendre l’exploitation et la direction de la plus grande aire d’autoroute d’Europe, avec un hôtel trois étoiles, des salles de séminaires, 7 fast-foods et restaurants, ainsi que des boutiques. Puis, par opportunité, je suis retourné à Paris, où j’ai intégré le groupe Servair comme directeur de centre de profit, poste que j’ai occupé de nombreuses années.
Jusque-là, j’étais en réussite professionnelle et j’ai été « chassé » pour aller diriger l’exploitation de la Tour Eiffel, avec pour objectif de redresser une situation socialement complexe. Là, j’ai perdu la partie, donc je n’y suis resté que moins d’un an. C’est à ce moment-là qu’un ami, ancien directeur technique de la CDA, m’a présenté à Laurent Bruloy, le président du groupe Looping. À l’époque déjà, il songeait à racheter le Parc Saint Paul en 2017 et mon profil l’intéressait pour mon expérience en gestion globale et mon solide background en sécurité.
La vente entre le groupe et Gilles Campion n’ayant pas abouti, je suis parti diriger jusqu’en 2023 la filiale du groupe Servair de nettoyage des avions sur les aéroports de Roissy Charles de Gaulle et Orly. Fin 2024, le Groupe Looping a repris contact avec moi pour prendre la direction du Parc Saint Paul. J’ai accepté, car j’avais envie de revenir dans le domaine des loisirs au sein d’une entité à taille humaine.

2. D’après vous, qu’est-ce qui a motivé le groupe Looping à vous proposer ce poste ?
Le parc souffre cruellement d’une réputation délicate en matière de sécurité à la suite de deux accidents mortels sur la même attraction, dont le dernier en 2020. Probablement, mon profil de gestionnaire de risques, ma culture de la sécurité et de l’exploitation globale ont retenu leur attention.
3. Pouvez-vous nous dire comment s’est passée cette vente ? Pourquoi cet achat atypique ?
Le groupe Looping est spécialisé dans la gestion de parcs régionaux avec un fort ancrage territorial. Le Parc Saint Paul s’inscrit parfaitement dans cette cible avec un fort ADN, d’où le rachat du parc malgré un déficit d’image à la suite des divers accidents.
Le rachat s’inscrit donc dans une logique de développement du groupe. Cela faisait déjà plusieurs années que le groupe était en discussion avec Gilles Campion, mais la transaction n’avait jamais abouti. À l’aube de ses 65 ans et n’ayant pas forcément la volonté de voir l’affaire familiale reprise par l’un de ses trois enfants, le bon moment était arrivé et un terrain d’entente a été trouvé avant le début de la saison 2025.
Malgré ce déficit d’image, c’est un parc qui fonctionne très bien, avec une très bonne satisfaction client (Google, …), un très bon chiffre d’affaires/résultat… et les gens viennent très nombreux. Nos visiteurs sont très fidèles et nous le rendent bien.
Comme Gilles Campion me l’a expliqué, le dernier accident au Roller Coaster Formule 1 a été terrible pour l’image du parc et son développement. Il faudra des années pour faire oublier cet accident aux yeux du public. Malheureusement, à cette période-là, le parc était en pleine expansion et cela a stoppé net les nombreuses ambitions de projets.
L’arrivée du groupe nous a permis d’appliquer immédiatement les plus hauts standards dans tous les domaines, et plus particulièrement sur l’aspect sécurité/maintenance en gérant les risques. Cependant, il faut rester humble sur le sujet, car nous savons tous que le risque zéro n’existe pas.

4. Nous avons pu constater l’utilisation d’un drone pour la maintenance préventive des attractions. Est-ce un gros changement pour vos opérateurs de maintenance ?
Oh que oui… comme dirait certains, le changement, c’est maintenant. Celui-ci a eu lieu le premier jour de mon arrivée au parc, où je me suis installé directement dans les locaux de la maintenance. La conduite du changement n’a pas été simple pour eux. Sur une équipe d’une dizaine de personnes, j’en ai embauché trois immédiatement afin de renforcer l’équipe. Le parc compte une quarantaine d’attractions, ce qui est important pour un parc régional comme le nôtre.
Technologiquement, nous sommes passés d’un siècle à l’autre en quelques semaines, avec la mise en place de la GMAO, le suivi et les checklists via le téléphone portable avec validation avant l’ouverture de l’attraction aux visiteurs. Nous avons aussi acheté un drone ultra-perfectionné de dernière génération. Cela nous permet de vérifier quotidiennement les attractions en toute sécurité pour nos agents de maintenance. Plus besoin de monter tous les jours à plusieurs mètres du sol avec un harnais. Je préfère nettement les protections collectives à l’individuel. Eh oui, je prends aussi bien en compte la sécurité de mon personnel que celle des visiteurs. C’est une règle d’or chez moi. Nous avons aussi réalisé beaucoup de préventif sur les installations en collaboration avec les constructeurs.


Nous avons fait énormément de choses avant l’ouverture de la saison 2025. Pour bien faire, j’ai même dû décaler l’ouverture d’une semaine malgré les nombreuses réservations. Et chaque jour depuis la reprise, nous nous efforçons de faire le maximum dans ce domaine. Le renforcement de la maintenance préventive journalière nous a permis d’obtenir une disponibilité record sur l’ensemble des attractions. Par exemple, nous avons eu zéro panne le 1er mai, avec une fréquentation dépassant les 5 000 visiteurs.
Je n’en dirai pas plus là-dessus, car en sécurité, on le sait, il faut être et rester très humble. Un jour on communique qu’on est le meilleur et le lendemain on fait la une du 20h00. Nos attractions restent de la mécanique/électronique, au même titre que votre propre voiture : donc, même très bien entretenues, le risque zéro n’existe malheureusement pas.
Depuis la reprise, nous avons énormément investi sur le site de manière générale et plus particulièrement sur les attractions/maintenance. Si j’ai pris une semaine de retard dans l’ouverture, ce n’est pas pour rien…
5. Pourquoi, depuis la reprise du parc par le Groupe Looping début avril, deux attractions majeures ont-elles été retirées (La Tour Descente Extrême et Le Wild Train), ainsi que Les Rétrocyclos à destination de la famille, sans communication particulière auprès des visiteurs ?
La Tour Descente Extrême de la société Pax n’était plus présente sur le parc lors du rachat en mars 2025. Gilles Campion l’avait déjà retirée et vendue à un autre parc. Il avait commandé à l’IAAPA Europe 2023 une nouvelle tour Funtime de 60 m de haut qui devait être opérationnelle en lieu et place de l’ancienne pour le début de saison.
Malheureusement, cela ne s’est pas produit selon le plan d’origine. Les négociations de la vente du parc ayant duré plusieurs mois, je pense que Gilles Campion a retardé beaucoup de décisions pour nous les laisser prendre, notamment le choix de l’implantation et de l’installation de cette nouvelle attraction.
Quand nous avons finalement racheté le parc 15 jours avant le début de la saison, il était trop tard.
Pour l’installer avant l’ouverture ou en début de saison, il aurait fallu faire les choses à la va-vite… La foudre est déjà tombée deux fois sur le parc, ce qui n’est pas normal, donc il n’était pas question qu’elle tombe une troisième fois.
Pour le Wild Train, c’est différent. J’y suis pour beaucoup et cela s’est passé à mon arrivée.
C’était une décision prise par le groupe Looping et sur laquelle j’ai beaucoup pesé personnellement. Cela me tenait à cœur, malgré aucun incident déploré depuis son ouverture en 2000 et une validation par les bureaux de contrôle chaque année depuis. Le fabricant de cette attraction, Pax, est tristement connu pour être le même que celui du Roller Coaster Formule 1.


D’un point de vue technique, je pourrais comparer le Wild Train à une vieille Clio des années 2000 qui passe toujours au contrôle technique, mais sans ABS, sans airbag, sans électronique… Pour remettre tout aux dernières normes, comme la 13814, il aurait fallu investir des centaines de milliers d’euros sans aucune garantie d’y parvenir.
Par conséquent, nous avons préféré le retirer de l’offre et le détruire plutôt que de le vendre, afin de nous prémunir de toute responsabilité en cas de problème.
L’attraction Rétrocyclos de la société française Concept 1900 est un prototype. Depuis son installation au sein du parc, elle a été très peu ouverte en raison de sa complexité d’exploitation. À mon sens, elle est très belle mais sans intérêt particulier.
Pour le moment, elle est encore présente sur le parc, mais plus pour longtemps. Ce n’est qu’une question de semaines.





6. Est-ce que le Wild Train va être remplacé rapidement par un nouveau coaster ? Les Rétrocyclos par une nouvelle attraction ? Cela afin de ne pas détériorer l’offre du parc ?
Le Wild Train et Les Rétrocyclos ne seront pas forcément remplacés, car j’estime qu’aujourd’hui nous avons suffisamment d’offres. Nous avons déjà beaucoup plus d’attractions que les autres parcs équivalents, que ce soit La Mer de Sable ou Bagatelle.
Aujourd’hui, nous faisons entre 5 000 et 6 000 personnes lors des plus grosses journées. À ce jour, nous n’avons pas de critiques particulières sur les réseaux sociaux concernant le manque d’attractivité du site depuis le début de saison, au contraire.
Il vaut mieux avoir moins d’attractions qui fonctionnent correctement que d’en avoir trois de plus avec un taux de disponibilité inférieur à 99%, comme c’est le cas depuis le début de la saison 2025.
7. Quel est l’avenir du parc à court et moyen terme, surtout avec une diminution de l’offre à destination des teenagers ?
Je peux déjà vous annoncer l’arrivée de la Tour Funtime en 2026, bien que le master plan associé au plan d’investissement pour les prochaines années ne soit pas encore validé. Nous travaillons encore sur le sujet à ce jour, avec pour objectif de continuer le développement tout en gardant l’ADN du parc. À ce jour, rien n’est figé.
Gilles Campion ne nous a pas attendus pour faire fonctionner son parc. Il a construit un très bon produit qui a son public. Par conséquent, nous voulons seulement le renforcer sur les basiques et créer une cohérence dans les décors avec des zones. Il faut surtout que l’on s’attèle dès maintenant à l’embellir.
Il faut également que l’on travaille sur la gestion des flux au niveau de l’ensemble des points de restauration et doper l’offre proposée à nos visiteurs. Nous avons déjà un peu commencé cette année en proposant un burger XXL qui fonctionne très bien.



8. On a pu voir lors de la visite que le Roller Coaster Formule 1 était toujours présent. Qu’en est-il ?
Depuis l’accident, l’attraction est malheureusement toujours sous scellés. Pour le moment, bien que l’enquête soit terminée, Gilles Campion n’a pas été autorisé à la détruire.
Dans les prochaines semaines, le groupe va probablement faire la même demande, en espérant pouvoir la détruire rapidement. Il faut absolument qu’elle parte du parc afin de permettre aux visiteurs d’oublier ce qui s’est passé. Pas nous, car nous devons et devrons toujours nous en souvenir et en tirer les leçons afin que cela ne se reproduise pas. « Plus jamais ça » est mon objectif numéro un. Il faut tout mettre en œuvre afin qu’un tel drame ne se reproduise pas. Jamais.
9. Une fois le Formule 1 détruit, un nouveau coaster prendra-t-il la place afin de ne pas détériorer l’offre visiteurs ?
Pour être franc avec vous, à ce jour je n’en sais rien. Il le faudra sûrement dans les prochaines années, mais surtout pas au même emplacement. Mon ambition pour cette zone, avec ce magnifique wooden, est de l’embellir et de l’intégrer dans l’univers « Dinosauria ».
Je souhaite avant tout revégétaliser la zone, intégrer un point de restauration et refaire les toilettes. Quand vous regardez l’arche d’entrée du wooden et l’aire de jeux, vous comprenez parfaitement qu’il y a du travail…
Je sais que les passionnés de parcs comme vous sont très coasters (rires…). Notre clientèle est très familiale, avec des enfants en bas âge jusqu’aux teenagers de 13-14 ans. Il en faut pour tous. Ce n’est pas forcément le coaster qu’ils viennent chercher en premier, mais il en faut quand même.
Le parc est très verdoyant et je n’ai qu’une envie : l’embellir. Je n’ai surtout pas envie d’artificialiser le moindre centimètre carré. Je vais plutôt revégétaliser. Gilles a fait un très bon produit tout en améliorant ce que son père avait fait. Mon but est d’améliorer ce qu’il a fait.
L’ADN du parc est : familial, abordable et verdoyant. L’objectif premier de Looping est de ne jamais modifier l’ADN d’un parc, jamais ! Parce qu’ils reprennent toujours des parcs qui fonctionnent. Mon objectif est de passer rapidement la barre des 400 000 visiteurs et, d’ici 2030, la barre des 500 000. C’est très ambitieux, mais j’aime les challenges…
10. Qu’en est-il de votre politique environnementale ?
Les grands groupes comme la CDA ou ASPRO couvrent les parkings de panneaux photovoltaïques pour le confort de leurs visiteurs et afin d’être moins énergivores en électricité. Allez-vous en faire de même ?
Cela fait deux mois que je suis là, donc j’étais bien occupé par d’autres sujets…
Je sais que, dans le groupe, mes collègues des autres parcs ont des projets sur ce thème. Est-ce qu’on le fera ? Je n’en sais rien à l’heure actuelle. Après, il faut le faire véritablement dans une ambition durable, avec une vraie volonté de sustainability, et pas dans une volonté de greenwashing, comme je l’ai vu notamment à la Tour Eiffel où ils avaient mis une éolienne qui n’a jamais tourné.
Avec le directeur national des travaux, on réfléchit sur le master plan et donc pourquoi pas des panneaux photovoltaïques. J’en serais ravi pour le confort de nos visiteurs, car quand le soleil tape sur les véhicules, cela est fortement désagréable pour nos visiteurs en fin de journée.


11. D’un point de vue restauration, les différents points n’ont pas forcément changé depuis plusieurs années. Un projet était à l’étude pour refaire Le Mississippi à l’entrée du parc. Pouvez-vous en dire plus ?
Effectivement, nous devons moderniser l’offre dans sa globalité, même si celle-ci est nombreuse et complémentaire, car certains points de restauration semblent un peu figés dans le passé, même si certains ont été refaits récemment comme l’Auberge Rouge. Il faut savoir que le Snack Coco est le point le plus important du parc depuis des années. Par conséquent, nous avons fait quelques investissements marginaux afin d’augmenter sa capacité, ce qui se traduit par une diminution de l’attente de nos visiteurs avant d’être servis.
L’Auberge Rouge a été refaite entièrement il y a quelques années, avec une nouvelle formule à volonté, une salle entièrement climatisée, mais malheureusement du mobilier qui fait plus restaurant chinois à volonté que restaurant thématique dans la zone dark, fantômes. Nous nous y attèlerons dès cet été afin d’avoir une certaine cohérence entre l’extérieur et l’intérieur.
Pour Le Mississippi, l’offre proposée par AAB ne me convient pas dans l’ensemble, et le budget de plus de 3 millions d’euros encore moins. Il faut que l’on regarde le sujet dans la globalité de la zone d’entrée, qui est pour nous à ce jour trop engorgée au niveau des flux.
En ce qui concerne le reste du parc, je souhaite que l’on mette un point de restauration dans les futures zones thématiques. Le premier sera installé dans la zone du Wood Express une fois le Roller Coaster Formule 1 détruit. Plusieurs changements auront lieu déjà durant la saison au niveau des produits proposés sur nos cartes. Le travail est important et cela prendra du temps.
12. On a pu voir durant notre visite que certains décors avaient disparu. Quelle en est la raison ?
En premier lieu, j’ai fait retirer les décors problématiques pour nos flux. Il faut trouver le juste milieu, car trop de décors tue le décor.
Par exemple, il y avait une tête de mort en béton sculpté à l’entrée du point de restauration l’Auberge Rouge qui bouchait totalement l’entrée. Cette tête était parfaite durant la période d’Halloween, mais le reste du temps elle gênait. Il y avait aussi le Pilou sur les trois marches, qui était dans une zone très congestionnée en face de la boutique souvenir.
Le deuxième type de décor que j’ai fait retirer était les décors à l’humour décalé. La cible est la famille. Ils me faisaient rire personnellement, mais quand je vois les commentaires sur les réseaux sociaux, ce n’était pas le cas de tout le monde. Il y a 20 ans, cela passait bien, moins maintenant, voire plus du tout.

13. Allez-vous vous diriger vers un nouveau master plan avec une orientation « parc à thèmes » ou allez-vous garder cet ADN de fête foraine ?
Probablement que c’était plus une grande fête foraine à l’époque du père de Gilles et dans les premières années de sa reprise dans les années 2000.
Gilles a fait grandement évoluer le Parc Saint Paul en un parc d’attractions régional. Je ne vous cache pas que sa démarche de thématisation est parfois « inaboutie » (rires). Par exemple, la zone Dinosauria rencontre un vif succès auprès de nos visiteurs, mais l’aire de jeux cartoon (« L’Arène Magique ») et le grand bucheron à l’entrée du Wood Express interrogent.
Comme évoqué précédemment, nous travaillons activement sur le master plan complet du parc. Nous souhaitons vraiment proposer à notre clientèle un parc avec différentes zones thématiques et cohérentes, une diversité dans l’offre de restauration et, bien entendu, des attractions accessibles au plus grand nombre, sans oublier le souhait de chacune des tranches d’âge.
À mon arrivée à la direction du parc, j’ai pu constater une offre très complète par rapport à la concurrence, sauf peut-être au niveau des attractions aquatiques pour les plus petits. Je pense que ce point faible, durant la haute saison avec le réchauffement climatique, devra être pallié dans un futur proche. De surcroît, c’est une demande de nos visiteurs.


14. Sur cette évolution vers un parc à thème, avez-vous l’objectif d’avoir des licences, comme le parc Spirou ? Et est-ce que le groupe Looping a déjà des idées ?
Je ne sais pas répondre, mais à mon avis, comme c’est un groupe intelligent, ils doivent y réfléchir. Actuellement, il n’y a pas d’I.P., car je pense qu’il y a une interrogation du modèle économique par rapport à la taille de nos parcs. En fait, aujourd’hui c’est non, peut-être que demain cela sera oui.
Pour le Parc Saint Paul, c’est sûr qu’avec la taille du parc à 360 000 visiteurs, je n’ai pas les moyens pour une I.P. À 500 000 par contre…
15. Alors, pour terminer l’interview : avez-vous une exclusivité à donner à nos lecteurs sur l’avenir du parc ou sur l’année prochaine ?
J’ai tellement été transparent avec vous que je vous ai tout dit (rires…). En exclusivité pour l’année prochaine : une comédie musicale dans l’espace événementiel pour la saison 2026 !
Un grand merci pour votre accueil, votre gentillesse et pour nous avoir consacré du temps afin d’échanger sur le Parc Saint Paul.
Cette interview a été réalisé par Yves Merienne et Mathieu C. pour Parcs Passion.
